Constats et objectifs
Face au recul inquiétant de la variété et de la diversité du monde vivant au plan mondial, la 10ème conférence des Parties à la convention sur la diversité biologique a adopté en octobre 2010 une stratégie mondiale 2011-2020 qui constitue le cadre de nos engagements internationaux. La France possède en matière de préservation de la biodiversité une responsabilité particulière, tant en métropole qu’Outre-Mer, dont les territoires hébergent une biodiversité exceptionnelle et d’importance mondiale. Elle n’échappe cependant pas à la dégradation observée partout dans le monde. La Stratégie Nationale Biodiversité (SNB) 2011- 2020 fixe des orientations, mais des mesures concrètes doivent maintenant être mises en œuvre. A cette fin, le Président de la République s’est engagé sur l’adoption en 2013 d’une loicadre sur la biodiversité.
L’agriculture est dans certains territoires le moteur essentiel de production et de protection de la biodiversité. Dans d’autres territoires, l’intensification des pratiques et la simplification des systèmes d’exploitation ont porté atteinte à la biodiversité. Pour améliorer la situation actuelle, il convient d’agir à la fois sur le contenu des politiques de soutien européennes et les actions de niveau national. En particulier, la trajectoire qui avait été fixée par le précédent gouvernement en matière d’agriculture biologique ou de réduction de l’usage de pesticides est très loin d’être atteinte.
Les établissements publics qui concourent aux politiques de préservation de la biodiversité sont nombreux et, sauf exception, de petite taille ; ils sont en outre spécialisés sur un volet particulier des politiques. Ils ne sont pas toujours en mesure d’apporter aux acteurs publics et privés une contribution lisible et adaptée en matière de connaissance et d’expertise leur permettant de s’impliquer avec succès dans des démarches de préservation de la biodiversité.