"Le manque de transparence évident de la part de l’Etat et l’incohérence entre le souci de préserver l’environnement et l’annonce de l’exploitation du gaz de schiste nous pousse à réagir", poursuivent les parlementaires.
"La suspension des travaux d’exploration jusqu’aux résultats du rapport sur les enjeux environnementaux de l’exploitation du gaz de schiste n’est pas suffisante. Il faut immédiatement que l’Etat fasse marche arrière et stoppe toutes les initiatives prises au nom notamment du principe de précaution qui a valeur constitutionnelle (…) Notre détermination est totale, nous ne nous laisserons pas imposer le gaz de schiste !", concluent les parlementaires.
Pierre Morel-à-L’Huissier et Pascal Terrasse ont déjà décidé, courant février, de créer "un comité de surveillance et de précaution sur le gaz de schiste". Une mission d’information pilotée par les députés François-Michel Gonnot (UMP) et Philippe Martin (PS) devrait rendre un rapport le 8 juin.
Cette prise de position est sans équivoque. Mais ne suffit pas.
Voici une dépèche AFP qui le montre.
PARIS (Dow Jones)—GDF Suez SA (GSZ.FR) est actuellement en discussions avec Schuepbach Energy LLC en vue du développement de potentiels champs de gaz de schiste en France, le groupe énergétique américain possédant des licences d’exploration, a déclaré jeudi le président-directeur général de GDF Suez, Gérard Mestrallet.
Le dirigeant, qui s’exprimait lors d’un entretien accordé à la radio BFM, a déclaré que le développement de champs de gaz de schiste en France pourrait être une question d’intérêt national, et que des travaux d’exploration devaient être menés pour prouver l’existence de réserves avant que le gouvernement n’autorise le démarrage du travail de production.
Le gouvernement français, confronté à un tollé des écologistes et à l’opposition de certaines autorités locales, a suspendu l’exploration des champs potentiels de gaz de schiste dans le pays, près de Paris et dans le Sud-Est ; il a commandé une étude sur l’impact environnemental de l’extraction de gaz de schiste.
Un rapport préliminaire est attendu le mois prochain et un rapport final, en juin ; ce n’est qu’alors que le gouvernement prendra une décision sur les projets de développement.
Le gouvernement n’a toutefois pas fermé la porte au développement de l’activité de gaz de schiste dans le pays, a déclaré récemment le ministre de l’Industrie et de l’Energie Eric Besson.
Le géant pétrolier Total SA (FR.FR) s’intéresse également à des projets de gaz de schiste en France, de même que l’américain Toreador Resources Corp. (TRGL).
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Information transmise par Aloys Ligault
Chargé de Campagne Responsabilité Sociale et Environnementale des Entreprises/Industries Extractives
Les Amis de la Terre - France