Photos réponse 59-2

Grive musicienne Turdus philomelos

Mardi 25 décembre 2012, par Daniel Pareuil // Oiseaux mystère de Daniel

Cet oiseau mystère avait une fière allure et il a été identifié très rapidement par MME Vieille et Jean-Jacques Lacroix.

Merci à tous les deux pour leur persévérance et gentillesse.

La Bontat (Gramat) (46), le 10/10/2012, Daniel Pareuil.

L’oiseau mystère 59-1 est une Grive musicienne Turdus philomelos.

Il appartient à la grande famille des turdidés. Sa silhouette rondouillarde en témoigne. La poitrine blanche, teintée de miel (un blanc/jaune chaud) et ornée de taches noires en forme de cœur ou de pointes de flèches, est typique de l’espèce.

Ces taches noires sont plus ordonnées que chez la Grive draine Turdus viscivorus, qui possède également une poitrine blanche ornée de taches noires de forme ronde ou carrée. La Grive draine est plus grande que la Grive musicienne, et se tient plus droite.

Au bout d’un certain temps, l’oiseau mystère 59-1 n’a pas résisté à la tentation et voilà le résultat !

La Bontat (Gramat) (46), le 10/10/2012, Daniel Pareuil.

Elle avale tout rond les alises, comme le Merle noir Turdus merula. Alors que le Rougegorge familier Erithacus rubecula, la Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla, les Mésanges bleue, nonnette et charbonnière Cyanistes caeruleus, Poecile palustris, Parus major, le Pinson des arbres fringilla coelebs déchiquettent les baies et se régalent du jus et des morceaux de la baie acidulée.

Le régime alimentaire de la Grive musicienne est varié. A l’automne, ce sont les baies sauvages et les pommes blettes qui sont consommées. Et autrement, à chaque fois que c’est possible, elle se nourrit de vers de terre, d’insectes, et d’escargots dont elle brise la coquille sur une pierre, appelée alors enclume.

Nous l’avons vue de face, voyons la de dos.

La Bontat (Gramat) (46), le 28/02/2004, Daniel Pareuil.

Pas facile comme oiseau mystère, dans cette position !

Une seule couleur : un brun uni. Néanmoins, un croupion clair qui pourrait la faire confondre avec une Grive draine. Chez cette dernière, le croupion est nettement plus clair, la taille plus grande et la silhouette plus dressée, un jizz différent en somme.

Notez les ailes tombantes : l’oiseau est farouche et toujours prêt à l’envol.

Les Hauts Bois (Mer) (41), le 17/06/2012, Daniel Pareuil.

L’espèce sait parfaitement se dissimuler. Dans ce cas, à bonne distance, ce n’est pas forcément facile de la différencier avec la Grive draine, par exemple. La forme des taches noires et la silhouette nous aident.

Le Port du Bastit (Pinsac) (46), le 24/04/2011, Daniel Pareuil.

Le chant du mâle de la Grive musicienne est très beau. Observer l’oiseau au printemps, avant le coucher du soleil, en pleine lumière, à mi-hauteur dans un arbre isolé, est un véritable plaisir pour nos oreilles et nos yeux.

Ce jeune mâle mettait beaucoup d’ardeur à chanter, toute l’après-midi et les jours suivants ! Je ne sais si ses efforts ont attiré une compagne. Se mettre en évidence ainsi peut être dangereux et parfois, il lui faut attendre l’année suivante.

Landes près du marais de la chapelle St-Corentin (Ile de Sein) (29), le 11/10/2010, Daniel Pareuil.

L’espèce est migratrice et hivernante commune. En France et dans le département du Lot, c’est un nicheur commun.

Les franges claires qui apparaissent au niveau des scapulaires* et grandes couvertures** indiquent un jeune de l’année (restes de plumage juvénile).

Dans un jardin (Jard-sur-Mer) (85), le 02/05/2010, Daniel Pareuil.

La sortie de bain. Cet oiseau possède des traces de plumage juvénile au niveau des scapulaires*. Les extrémités claires des couvertures scapulaires* vont disparaître par abrasion, pour donner le plumage adulte et nuptial.

Le plumage nuptial est un plumage usé.

Les Hauts Bois (Mer) (41), le 22/08/2008, Daniel Pareuil.

Voilà un juvénile. En plus des franges claires sur les scapulaires* et les grandes couvertures**, notez la tête tachetée autour de l’œil. En outre, sur l’original de la photo, on peut voir les commissures jaunes orangées d’un jeune oiseau.

La Bontat (Gramat) (46), le 26/10/2012, Daniel Pareuil.

Là, l’oiseau pour se protéger du froid, a gonflé son plumage afin d’y emprisonner de l’air qui est un bon isolant.

La Bontat (Gramat) (46), le 26/10/2012, Daniel Pareuil.

Ici, quelques instants avant. Il me semble qu’entre les deux photos, le volume de l’oiseau a varié d’un tiers.

Bonne fête de Noël à tous.

A bientôt et avec plaisir.

* Couvertures scapulaires ou scapulaires : Plumes de couverture au niveau des épaules de l’Oiseau.

** Grandes couvertures : Plumes de couverture bordant les rémiges. Les rémiges sont les plumes des ailes servant au vol.

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