Le BRF ne demande plus aucun travail du sol...

Bilan d’une année expérimentations BRF du Jardin Bourian avec Jacky Dupety

... même pas enlever l’herbe !

Mercredi 26 septembre 2012, par Tineke Aarts // 106. Le Jardin Bourian

Fin septembre 2011, quinze jardiniers bénévoles du Jardin Bourian ont commencé une expérimentation Bois Raméal Fragmenté (BRF) pour jardins potagers. Les potagers qui participent au projet sont situés à Gourdon, Marminiac, Lavercantière, Dégagnac, Gindou, Catus, Montgesty et Les Junies.

Chaque volontaire s’était engagé à cultiver une parcelle de 6m2 ainsi qu’une parcelle témoin de la même surface.

Exemple d’une parcelle expérimentale à Lavercantière. Pose BRF (nov. 2011), fèves semés (jan. 2012), photo d’avril, récolte en juin.

Le BRF a été fait collectivement lors d’un atelier en novembre 2011 afin que tout le monde ait le même genre de broyat ; il a été mis sur tous les potagers en même temps ; les mêmes graines et les mêmes plants ont été mis en place au fur et à mesure des saisons.

Photo de l’atelier broyage, novembre 2011

Régulièrement le point était fait avec Jacky Dupety : choix des graines, des plants, conseils, réponses aux questions que ne manquaient pas de se poser nos volontaires, pour la plupart novices en la matière.

Plus aucun travail du sol

Principal constat après la première année : le BRF ne demande aucun travail du sol quand on commence un potager sur l’herbe. Plusieurs bénévoles ont posé le BRF directement sur l’herbe tondue.

Une parcelle à Montgesty avec le BRF directement sur l’herbe.

Deux mois plus tard, il était possible d’y semer fèves et petits pois, toujours doublés d’une parcelle témoin. Ces jardiniers ont eu de belles récoltes en mai.

Les cultures de tomates et de courgettes ont également bien réussi sur un potager créé sur l’herbe au Jardin Bourian.

La parcelle avec BRF sur l’herbe au Jardin Bourian. Les courgettes et les tomates ont été rarement arrosés en été.

Pas toujours une réussite de cultures

Par contre, les résultats n’ont pas toujours été satisfaisants chez tous les participants. En règle générale, il n’y avait pas de grands écarts entre leurs parcelles BRF et leurs parcelles témoins.

La réussite semble plutôt liée à l’exposition du potager, sa situation géographique (causse, vallée…) et à la météo, difficile cet été.

Jacky Dupety et les participants au projet autour la deuxième parcelle BRF au jardin Bourian

Dupety a répondu aux nombreuses questions

L’association des Jardiniers Bourians fera un bilan plus complet après la troisième année. Elle tient à remercier Jacky Dupety. Grace à lui et à son association AVE/BRF, les volontaires ont pu bénéficier de son expérience de plus de 10 ans de maraîchage sur BRF. Les jardiniers ont pu lui poser de nombreuses questions aux moments décisifs auxquelles il a toujours volontiers répondu.

Vérifier l’évolution du sol

Aucun engrais est nécessaire

J. Dupéty a vérifié la présence de mycélium dans le sol du Jardin Bourian, donc probablement aussi chez tous les participants. C’est une bonne nouvelle car ce champignon va nourrir les prochaines cultures ; aucun engrais artificiel ne sera donc nécessaire. Le but de cette méthode est de simplifier au maximum le travail du jardiner.

Exemple d’un champignon mycélium bien développé au jardin Bourian

L’influence et le dynamisme de J. Dupety sont contagieux. Tous les participants souhaitent poursuivre cette aventure, excepté trois personnes par manque de temps, déjà remplacées par de nouveaux arrivants.

Le projet continu

La date pour un deuxième atelier de broyage collectif à été fixée, les graines pour la nouvelle saison commandées. Tout le monde est curieux de savoir ce qu’apportera la deuxième année sur le BRF et comment cela se passera dans les jardins ‘voisins’.

Au Jardin Bourian plusieurs méthodes pour faire un potager sans travail du sol ont été mises en pratique. Le jardin se visite gratuitement 7 jours sur 7. Renseignements : Jardinbourian@gmail.com

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