Comment rester impassible face aux atteintes irréversibles à la biodiversité ?

Francois Hollande le 14 Septembre à la Conférence environnementale

Mardi 18 septembre 2012, par Jean-Pierre Jacob // 903. Les alignements d’arbres le long des routes : D911 Bégoux : 36 Platanes abattus au 26 Septembre 2012

"Préserver la biodiversité, c’est protéger les milieux et les habitants ; plus de 30% des 60 000 espèces vivantes sur notre terre sont aujourd’hui menacées. 13% des oiseaux, 35% des mammifères. Nous devons créer de nouvelles réserves naturelles et faire appliquer la loi."

Faire appliquer la loi : c’est Francois Hollande qui nous le rappelle.

Devant des "élus lotois socialistes"qui n’ont pas appliqué la réglementation avant de bouleverser le paysage arboré d’une belle entrée de Cahors, en abattant 36 platanes pour faire du bois de chauffage sans un repérage élémentaire des espèces animales qui les habitent, il semble nécessaire, et pourquoi pas , de se référer au discours- programme du Président de la République à la récente Conférence environnementale (à la manière de notre ministre de l’écologie, lorsqu’elle s’exprime à la radio). Nous voulons ainsi démontrer que les associations de protection de la nature du département n’ont fait que jouer le rôle social habituel qu’on peut attendre d’elles, sans sombrer dans la politique politicienne comme on nous l’a rapporté.

Mais il y a un autre enjeu, pour notre planète et pour notre pays, c’est la biodiversité. Elle est notre bien commun, chacun d’entre nous doit en être convaincu. Cela commence d’ailleurs par l’éducation à l’environnement qui devra être mieux intégrée dans les programmes scolaires. Mais la biodiversité, ce sera le message de la France lors de la prochaine conférence des Nations Unies qui se tiendra sur ce thème en Inde au mois d’octobre, c’est aussi le fondement, je le rappelle, de notre stratégie nationale de la biodiversité, à condition que nous la mettions en œuvre dans la suite de l’accord de la Nagoya et des 20 cibles qui avaient été définies.

Je vais en donner quelques illustrations. Préserver la biodiversité, c’est protéger les milieux et les habitants ; plus de 30% des 60 000 espèces vivantes sur notre terre sont aujourd’hui menacées. 13% des oiseaux, 35% des mammifères. Nous devons créer de nouvelles réserves naturelles et faire appliquer la loi. Préserver la biodiversité, c’est lutter contre la consommation rapide des terres agricoles. Les terres agricoles, c’est un patrimoine commun, pas simplement pour les agriculteurs, pour la capacité que nous devons avoir d’avoir des territoires équilibrés entre les productions animales et végétales. Lutter contre la consommation rapide des terres agricoles, ce n’est pas protéger une profession, c’est protéger le pays, c’est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas accepter que disparaissent 100 000 hectares de terres agricoles tous les ans. La lutte contre le gaspillage qu’accentue l’étalement urbain sera menée avec tous les moyens juridiques nécessaires.

Préserver la biodiversité, c’est limiter l’artificialisation des sols, c’est encourager le développement d’un nouveau modèle agricole, plus respectueux de l’environnement qui réduise l’usage des pesticides, protège les ressources en eau. Les agriculteurs ont réalisé des efforts considérables ces dernières années, ont fait en sorte de s’adapter, de se conformer souvent à des coûts élevés pour leur exploitation. Ils doivent donc être accompagnés et soutenus.

François Hollande

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