ASPAS Lot

Piégeage d’oiseaux illégal à Souillac.

Voir le Lot en Action 56 du 22 Juin 2012 page 3.

Samedi 23 juin 2012 // 700. Chasse, gibier, "nuisibles".

PIEGEAGE ILLEGAL D’OISEAUX A SOUILLAC

UNE PRATIQUE CRUELLE….ET TOTALEMENT ILLEGALE !

Certaines associations du département ont été informées par des particuliers du piégeage de pigeons biset dans des conditions ignobles dans la commune de Souillac. Selon des témoignages et après observations des photos, ces oiseaux restent captifs plusieurs jours (cages-pièges) dans des conditions inacceptables (intempéries, manque d’eau et de nourriture), entrainant une longue agonie pour certains d’entre eux. Il semblerait que d’autres espèces auraient été piégées.

A ce jour, la Délégation a obtenue des informations sur les différents responsables de ce piégeage. Nous savons que tous les oiseaux sont morts.

Il est important de rappeler que le piégeage de certains animaux est strictement règlementé. Dans le cas présent, il est totalement illégal. C’est une infraction grave à la législation française, à la Directive Européenne dite « Oiseaux » du 30 novembre 2009, qui impose une protection stricte de tous les oiseaux sauvages pendant leur période de reproduction, mais également aux Codes Pénal et Rural (maltraitance animale). La condamnation peut être très élevée.

DESTRUCTION DE PIGEONS PAR TIR : CRUAUTE ET POLLUTION

Souillac n’est pas un cas isolé, l’an dernier, la Délégation départementale de l’ASPAS avait déjà été saisie par certains de ses membres sur la commune de Castelnau-Montratier où la destruction se pratique par tirs aux plombs. Les chasseurs investissent le village et se livrent en toute impunité au « tir aux pigeons vivants », belle démonstration de pratiques cruelles et hors d’âge.

Par ailleurs, plusieurs habitants nous ont dit craindre fortement la pollution probable de leurs réservoirs d’eau de pluie. La concentration des plombs sur les toitures peut effectivement générer une pollution au plomb de leurs eaux de pluie mais également des ruisseaux (infiltrations). Si cette eau est utilisée pour l’arrosage des potagers on devine les conséquences à terme sur la santé de ces riverains.

DES ALTERNATIVES DOUCES ET RESPECTUEUSES DU VIVANT EXISTENT

En début d’année, l’ASPAS a rencontré un agent de la Direction Départementale des Territoires (DDT) pour lui proposer des alternatives à ces pratiques d’un autre âge. La fatalité n’existe pas, il y a toujours des solutions. Il est important de traiter les causes du problème plutôt que les conséquences. Nous espérons que cette proposition sera étudiée sérieusement et que l’information auprès des communes lotoises sera effective. Il suffit d’une petite dose de volonté politique.

Pour de nombreux spécialistes (scientifiques, ornithologues, etc.) il est plus facile d’entretenir la peur auprès de la population en lui faisant croire que ces oiseaux transmettent des maladies pour valider des interventions brutales. Cet argument est faux et non démontré scientifiquement, les colombophiles en contact permanent avec ces animaux ne sont pas contaminés. Il est important de préciser que les systèmes génétiques de la faune sauvage sont très complexes, ce sont des porteurs sains et dans la majorité des cas, leurs virus ne sont pas transmissibles à l’homme. La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) prélève à chaque migration un certain nombre d’oiseaux (environ 10 000) pour vérifier et étudier le comportement des virus selon la période à laquelle a lieu cette migration. Les scientifiques ont constaté, lors de leur retour d’Afrique, que les oiseaux avaient éliminé la majorité des virus.

LES PIGEONNIERS DU LOT : UNE SOLUTION LOCALE ET ADAPTEE !

Le département du Lot est situé dans une région où les pigeonniers sont nombreux, malheureusement, la plupart sont inutilisés et tombent en ruine. Quel gâchis ! Pourtant, ces édifices sont précieux et pourraient être utilisés pour réguler d’éventuelles concentrations de pigeons.

Nous proposons de maitriser ces populations de pigeons en ville en installant des pigeonniers et en pratiquant la stérilisation d’une partie des oeufs. Cette méthode digne du 21ème siècle est plus respectueuse, plus efficace et moins onéreuse. Une bonne gestion est recommandée pour obtenir des résultats positifs. De nombreuses communes françaises ont adopté ce principe et en sont satisfaites.

L’ASPAS est en contact avec le Maire d’un village des Deux-Sèvres disposé à conseiller les personnes pour assurer le bon fonctionnement de leur(s) futur(s) pigeonnier(s).

La Ligue pour la Protection des Oiseaux a élaboré un dossier technique : OISEAUX EN VILLE – LES ESPECES DITES A PROBLEME Disponible à : LPO – Fonderies Royales – BP 90263 – 17035 ROCHEFORT CEDEX – Tél. 05 46 82 12 34
La Délégation de l’Association pour la Protection des Animaux Sauvages

Adresse mail : aspas.lot@free.fr

P.-S.

Le Lot en action sur Antenne d’Oc

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