Merci, MME Vieille et Jean-Jacques, pour vos réponses très pertinentes.
Jean-Jacques, il faut que tu saches, l’adrénaline est montée d’un cran au premier coup d’œil. J’ai effectivement, en première impression, pensé à une mouette américaine.
La réponse détaillée de MME Vieille est excellente.
Souvent pour identifier les laridés, il faut commencer, dans la mesure du possible, à leur donner un âge.
La plupart des laridés adultes ont des couleurs de manteau et couvertures alaires qui vont du blanc au noir en passant par une grande palette de gris.
Chez l’oiseau mystère 48-1 des plumes brunes existent au niveau des couvertures alaires, cet oiseau n’est plus un juvénile, dont le plumage des parties supérieures serait brun, ce n’est pas encore un adulte, c’est un immature.
Polder de Sébastopol (île de Noirmoutier) (Barbâtre) (85), le 04/07/2011, Daniel Pareuil.
Juvénile de Mouette mélanocéphale Larus melanocephalus.
Ensuite, il est préférable d’ouvrir le guide et de comparer les différents plumages et parties nues des immatures de laridés.
Néanmoins, il existe quelques moyens d’aller plus rapidement au but.
Qu’elle est la couleur des pattes de l’oiseau mystère 48-1 ?
Noir ! Et bien cela élimine :
Les Goélands s.p. immatures qui ont, en grande majorité, des pattes couleur chair. (Le Goéland d’Audouin immature Larus audouinii a des pattes grisâtres.)
La Mouette rieuse immature Chroicocephalus ridibundus, la Mouette de Bonaparte immature Chroicocephalus philadelphia, les immatures des Mouettes pygmée, de Ross, tridactyle Hydrocoleus minutus, Rhodostethia rosea, Rissa tridactyla. Ces trois dernières espèces ont un« jizz » (silhouette et taille) différent.
Qu’elle est la nuance de gris des plumes du manteau, gris clair ou gris foncé ?
Gris clair ! Nous éliminons :
Les immatures de Mouette de Sabine Xema sabini et ceux des Mouettes atricille et de Franklin Larus atricilla et Larus pipixcan, au manteau gris foncé.
La Mouette blanche immature Pagophila eburnea est toute blanche, ses couvertures alaires sont mouchetées de petits points noirs.
D’ailleurs, vous la connaissez ! Voir l’article « Arrivage d’oiseaux du haut-Arctique », dont voici le lien :
http://www.lotnature.fr/botanique/spip.php?article887
Il nous reste la Mouette mélanocéphale Larus melanocephalus. Et pour tout vous dire, en plus des traces de masque sombre sur la nuque, cette Mouette possède un bec très fort. Ce sont de bons indices pour l’identifier.
L’oiseau mystère 48-1 est un immature premier hiver de Mouette mélanocéphale Larus melanocephalus.
Nous avons vu le juvénile, voyons l’adulte :
Plage de la jetée Thiers (Arcachon) (33), le 18/03/2011, Daniel Pareuil.
Adultes en plumage nuptial (printemps).
L’adulte au second plan n’a pas terminé sa mue (tour de l’œil encore blanc).
Pré-salés, port du Rocher (La Teste-de-Buch) (33), le 19/01/2008, Daniel Pareuil.
Adulte en plumage internuptial (hiver).
Plage du Ris (Douarnenez) (29), le 13/10/2010, Daniel Pareuil.
Immature deuxième hiver (H2).
Le manteau et les couvertures alaires sont de couleur gris clair, il n’y a plus de plumes brunes. Les pattes sont noires et le bec est, en grande partie, orangé, non rouge. Notez le noir dans les extrémités des primaires.
Cet oiseau sera adulte au printemps suivant, mais ce n’est pas sûr qu’il se reproduise.
Pré-salés, port du Rocher (La Teste-de-Buch) (33), le 19/01/2008, Daniel Pareuil.
Immature premier hiver (H1).
Les extrémités des rémiges primaires sont entièrement noires, les couvertures alaires sont brunes en partie, la proportion d’orangé du bec est moindre que pour le deuxième hiver. Ici les pattes sont sombres à tendance rose.
Ancienne gravière, Plate Foraine (Conchil-le-Temple) (62), le14/05/2011, Daniel Pareuil.
Site de nidification.
Nous pouvons y apercevoir des adultes couvant, constater la présence d’immatures et aussi d’une Mouette rieuse adulte, au moins.
Polder de Sébastopol (île de Noirmoutier) (Barbâtre) (85), le 04/07/2011, Daniel Pareuil.
Poussin et adulte.
Ile Segal (Plouarzel) (29), le 03/11/2011, Daniel Pareuil.
Faisons retour à notre oiseau mystère 48-1 en compagnie d’une Mouette rieuse adulte en plumage internuptial, pour comparaison du bec. Voyez comme le bec de la Mouette rieuse est un peu plus long et surtout moins épais.
Il peut être intéressant de revoir l’article, qui concerne la Mouette rieuse, « Photos d’oiseau mystère 34-2 » dont voici le lien :
http://www.lotnature.fr/spip.php?article101
J’espère vous avoir intéressé et surtout de ne pas vous avoir embrouillé.
A bientôt et avec plaisir.