Nous souhaitons vous faire part d’une très riche expérience naturaliste. Nous apprécions particulièrement la huppe fasciée pour son plumage magnifique et son vol gracieux, c’est aussi un ami du jardinier. C’est un prédateur précieux, un auxiliaire du jardinier, car elle se nourrit d’insectes, d’araignées, vers, limaces…
Malheureusement cet oiseau est en régression, en partie à cause de la raréfaction des vieux arbres qui lui permettent de trouver une cavité pour sa reproduction. Nous avons donc fabriqué un nichoir pour cet oiseau en prenant les mesures sur le site de la LPO.
La pose des nichoirs est très importante car elle permet de reconstituer les habitats d’animaux cavernicoles et participe à la protection de la biodiversité près de chez soi. Ce nichoir a été placé sur un chêne pubescent à environ 3 mètres au-dessus de notre potager.
La première année, en 2009, c’est le rougequeue à front blanc qui est venu y faire ses petits. En 2010, nous avons eu le bonheur de constater que c’est au tour de la huppe fasciée d’occuper le nichoir.
La cohabitation avec la huppe a été parfaite car pendant l’entretien et l’arrosage de notre potager, moments pendant lequel nous ne prêtions pas attention à l’activité de la huppe, le couple venait sans appréhension à leur nouveau refuge.
Pour les observations, soucieux de ne pas déranger les oiseaux, nous avons installé, de nuit, un affût. Après s’être assuré que l’oiseau avait quitté le nid, nous nous rendions rapidement à deux à l’affût : un prenait place et l’autre repartait. Tout ceci pour que l’oiseau croit qu’il n’y ait personne dans l’affût.
Nous avons pu observer que les adultes allaient chercher des insectes ou leurs larves directement dans le potager et remontaient pour nourrir les jeunes. La distance à parcourir pour le nourrissage était donc réduite. Le fait de n’utiliser aucun produit phytosanitaire a certainement facilité cette ressource alimentaire de proximité.
Ce qui nous a paru très surprenant : lorsque les juvéniles n’ont que quelques jours, ils se mettent à crier très fort bien avant l’arrivée de l’adulte devant le trou d’envol.
Après lorsqu’ils sont plus grand, ils sortent leur tête chacun leur tour et attendent d’être nourri. Nous avons distingué en fonction du plumage 4 juvéniles dont un nous a donné l’impression de souvent prendre le tour de ses frères et sœurs pour le nourrissage. C’est vrai qu’il était plus baraqué !
Nous avons pu assister à la reproduction de cet oiseau magnifique, Matthieu et Romain ont été très impressionné d’assister (sans déranger) au nourrissage des jeunes, de les voir prendre leur envol et se nourrir en famille dans le jardin.
Nous avons vécu des moments supers ! Et nous encourageons donc tout le monde à poser des nichoirs dans son jardin, balcon …
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