Bravo à Jean-Jacques pour sa réponse.
L’allure ou « jizz », nous entraîne assez rapidement vers les Sylviidés, les fauvettes.
Le dos brun roux, les liserés nettement roux sur les rémiges tertiaires et grandes couvertures, le contraste entre la gorge blanche et les parties inférieures chamois nous permettent de sélectionner trois fauvettes :
Fauvette grisette Sylvia communis.
Fauvette à lunettes Sylvia conspicillata.
Fauvette de l’Atlas Sylvia deserticola.
Attention, pour ceux qui ne reconnaissent pas bien les couleurs et leurs nuances.
Revenons aux trois fauvettes ayant des liserés roux.
Sylvia communis est la plus grande des trois, elle a la taille de la fauvette à tête noire Sylvia atricapilla.
Sylvia conspicillata et Sylvia deserticola, sont pratiquement de même taille, la plus petite étant cette dernière.
Par contre leur silhouette est très différente.
La petite taille et la queue longue de Sylvia deserticola, la rapproche de la Fauvette pitchou Sylvia undata.
La silhouette de Sylvia conspicillata, rappelle en plus petit celle de Sylvia communis.
Les mâles en plumage nuptial de ces fauvettes sont suffisamment distincts pour ne pas les confondre.
Comment distinguer une femelle ou un juvénile volant de Fauvette grisette d’une de Fauvette à lunettes, hormis la taille (cela se voit avec l’expérience lorsque que les deux espèces sont observées régulièrement) ?
Sur les rémiges tertiaires rousses des deux espèces, il y a des taches centrales noires.
Chez la Fauvette grisette, ces taches sont beaucoup plus larges que chez la Fauvette à lunettes.
Sur la photo de l’oiseau mystère 32-1, l’une de ces taches est visible et large.
Nous pouvons ajouter que ces deux fauvettes migratrices en France, n’ont pas la même répartition.
La Fauvette à lunette se rencontrant sur le pourtour méditerranéen et la Fauvette grisette dans tout le territoire métropolitain.
Quant à la fauvette de l’Atlas, elle est sédentaire au Maghreb.
L’oiseau mystère 32-2 est une Fauvette grisette Sylvia communis.
Regardons à nouveau cette photo.
Roncier proche de l’Orme champêtre mort, derrière les vergers, Les Hauts Bois (Mer) (41), le 12/08/2010, Daniel Pareuil.
Deux petits détails à noter le bec à la base diffusément clair et l’iris de couleur gris-brun propre aux femelles et juvéniles volants.
Causse à genévriers, Les Pounards (Bio) (46), le 04/05/2005, Daniel Pareuil.
Un mâle, noter le dessus de la tête grise et la couleur de l’iris brun rougeâtre.
Lac de St-Namphaise, allée du Dolmen, forêt de Montclar (Cabrerets) (46), le 17/07/2006, Daniel Pareuil.
Un mâle aux teintes moins vives (voir la date de la photo).
Les Hauts Bois, St Marc (Mer) (41), le 10/08/2009, Daniel Pareuil.
Notez le contraste entre la gorge blanche et les parties inférieures chamois.
Les Hauts Bois, St Marc (Mer) (41), le 10/08/2009, Daniel Pareuil.
Notez les liserés roux et les larges taches centrales noires des rémiges tertiaires.
Mare, en face les Bois Noirs, D39 (Couzou) (46), le 15/06/2006, Daniel Pareuil.
Notez les liserés bruns chauds des rémiges tertiaires.
Revenons à la Fauvette grisette.
Chez nous cet insectivore aime particulièrement les broussailles.
Le mâle parade et chante en vol dès son arrivée au printemps. Un vrai régal pour nous observateurs !
A bientôt et avec plaisir.