Réponse à photo d’oiseaux mystères 43-2

Mercredi 4 mai 2011, par Daniel Pareuil // Oiseaux mystère de Daniel

Comme je l’avais annoncé, je ne peux vous donner en réponse qu’une hypothèse ou peut-être deux et malheureusement pas d’images.

Les faits se situent presque au début mars.

Les hérons cendrés Ardea cinerea couvent. S’il y a des poussins, ils sont très jeunes et pas visibles par l’observateur.

L’adulte qui couve est ravitaillé ou remplacé par son partenaire.

L’autre oiseau, branché tout près du nid de Héron cendré, est un Milan noir Milvus migrans.

La photo n’en présente qu’un seul, mais ils sont deux à être branchés dans l’arbre portant six à huit nids. Six sont occupés par des Hérons cendrés.

La scène est visible chaque jour et elle dure tellement que l’observateur finit par abandonner.

Les Milans noirs tiennent le poste malgré la présence de l’observateur sur l’autre rive, à environ 50m ! Le poste doit être intéressant !

Le Milan noir est charognard et apprécie les poissons morts et quelque fois vivants, lorsqu’ils sont en surface. Le poisson est un centre d’intérêt commun au Milan noir et au Héron cendré, et il n’est pas rare qu’ils cohabitent ensemble lors de la nidification.

Le premier installé est le Héron cendré, et le Milan noir est de retour de migration quand les Hérons cendrés sont sur les œufs et que les apports de nourriture (poissons) sont fréquents.

Quand les jeunes hérons cendrés sont une proie de trop grosse taille, les milans noirs ne viennent plus se brancher sur la héronnière.

Faisons une première hypothèse :

Ils convoitent un nid dans la héronnière pour y nidifier.

La réponse est non. Des nids n’étaient pas occupés : ils pouvaient les prendre facilement. Leur nid est proche, à moins d’un kilomètre.

Deuxième hypothèse :

Ils convoitent les œufs, au cas où un propriétaire aurait l’imprudence de s’absenter.

Cela est possible, bien sûr : Les autres Hérons cendrés resteraient sur leur nid.

Troisième hypothèse :

Ils attendent un héron cendré ravitailleur pour lui faire régurgiter son poisson et le manger. Cela s’appelle du klepto-parasitisme. Les laridés (Mouettes, Goélands) et stercorariidés (Labbes) utilisent souvent, voire constamment pour les Labbes, ce moyen pour se nourrir.

Mais j’ai observé une Pie bavarde Pica pica qui venait intimider un jeune Merle noir Turdus merula ayant attrapé un ver de terre. Celui-ci lâchait la proie qui était mangée par la Pie bavarde.

Cette troisième hypothèse est vraisemblable et il est dommage que je n’aie pu la vérifier et la photographier.

Voici quelques images montrant la vie de cette héronnière.

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Bords de Dordogne (Pinsac) (46), le 08/04/2011, Daniel Pareuil.

Un repas peut vous échapper assez facilement, surtout de cette taille !

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Bords de Dordogne (Pinsac) (46), le 15/04/2011, Daniel Pareuil.

Les jeunes se chamaillent et un adulte veille en permanence.

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Bords de Dordogne (Pinsac) (46), le 24/04/2011, Daniel Pareuil.

Les jeunes ont grandi, ils préparent leurs muscles pour le vol à venir. Les parents les laissent seuls. Ce ne sont plus des proies convoitées, du moins par les Milans noirs, par exemple.

L’autre acteur, le Milan noir.

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Bords de Dordogne (Pinsac) (46), le 11/03/2011, Daniel Pareuil.

De dos.

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Bords de Dordogne (Pinsac) (46), le 05/04/2011, Daniel Pareuil.

De face.

Toute information complémentaire sur ce type de comportement serait bienvenue. Aussi, n’hésitez pas à nous la faire connaître.

Bravo et merci à Jean-Jacques pour sa réponse.

A bientôt et avec plaisir.

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