Recherche du gaz de schistes : pas de risques, parait-il

Au Québec, un géologue compétent exprime des craintes.

On ne sait pas ce qui se passe exactement dans le sous sol après l’avoir fracturé.

Mercredi 9 février 2011, par Jean-Pierre Jacob // 889. Recherche des gaz de schistes.. actualités..risques...dégâts..

Le cercle de Gindou nous a communiqué ce lien

Le géologue Marc Durand, qui a enseigné pendant 25 ans à l’UQAM... n’est pas rassuré par la recherche industrielle actuelle des gaz de schistes au Quebec et s’exprime.

Extraits

Il conteste les résultats produits par les techniciens de l’industrie

"Il n’est pas rassuré par l’industrie, qui a remis au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) des études réalisées au Texas et en Pennsylvanie.

Ces résultats par leur imprécision peuvent être contestés

Ces études montrent que les fissures produites pendant l’hydrofracturation se font à une profondeur telle qu’elles n’atteignent jamais la nappe d’eau potable souterraine, ou aquifère.

« Ça ne prouve rien, dit-il. Les graphiques ne montrent pas du tout la géologie entre la zone de microfracture et les aquifères près de la surface. On ne voit pas les failles naturelles et la nature des roches. L’eau a pu s’engouffrer par une fracture naturelle et aller beaucoup plus loin sans être détectée. « 

L’approche industrielle des problémes et la gestion des risques sont contestables

Il accuse l’industrie d’appliquer « de tout temps et partout » une approche selon laquelle on « préfère prendre le risque de payer après coup pour des dommages ».

« Les pires dommages s’établissent dans le long terme : l’industrie aura depuis longtemps plié bagage avant que ça commence à paraître et l’on ne pourra donc pas légalement faire un lien direct entre les deux. »

M. Durand se défend aussi d’être « anti-développement ». « Je me suis toujours trouvé du côté de ceux qui trouvent que les écologistes exagèrent, mais je sentais que j’avais des connaissances à partager au sujet des gaz de schiste », dit-il.

Il préfère voir cette ressource laissée sur place, le temps d’une ou deux générations, quand on saura l’exploiter mieux et de façon moins risquée.

P.-S.

On est bien loin de la désarmante intervention d’Isabelle M.

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2 Messages de forum

  • Au Québec, un géologue compétent exprime des craintes. 10 février 2011 14:16, par Jean-Jacques Lacroix

    Le projet de Suez Description projet de forage en France balaie d’un revers de phrase l’argument de présence insoupçonnée de failles et micro fractures en disant que plusieurs centaines de mètres de sous-sol imperméable recouvrent les risques dus à la fuite de la chimie accompagnant la fracturation artificielle. Oups ! désolé une faille était là sans nous le dire ! Bon c’est pollué, autant récupérer le gaz maintenant…
    jjL

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    • Au Québec, un géologue compétent exprime des craintes. 10 février 2011 16:31, par Jean-Pierre Jacob

      L’histoire du développement des connaissances géologiques depuis le 18° siècle et des techniques minières qui ont accompagné ce développement est remplie de contradictions, d’erreurs qui deviennent vérités et l’inverse. Les techniques pour mesurer donnent des résultats corrects, mais l’interprétation de ces résultats peut se révéler changeante et contradictoire dans le temps.
      C’est quand même une grande inconnue…. on provoque des seismes profonds qui massacrent le sous sol, et on voudrait nous faire croire que c’est sans conséquence… A l’instant peut être, mais le temps géologique n’est pas le temps humain…Quelle terre allons nous laisser ? On n’arrive pas à prévoir le moment où va se déclencher un tremblement de terre, un éruption volcanique (suivez mon regard…).. alors les financiers de Suez peuvent embaucher des zozos qui étalent leur ignorance en langue de bois géologique….Personne pour les contredire d’ailleurs…

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